Parmi les exceptions françaises, il en est une aux conséquences démocratiques fâcheuses : l’inscription volontaire sur les listes électorales, qui n’est pas monnaie courante dans beaucoup de pays. Certes, le fait qu’elle soit devenue automatique à 18 ans a permis de réduire le phénomène des non-inscrits (encore 2,9 millions de citoyens tout de même), mais un autre a émergé : la mal-inscription, qui concerne 7,7 millions de Français figurant sur les listes d’un bureau de vote différent de celui de leur résidence principale. Les jeunes, plus mobiles, sont en première ligne avec près de 39 % des 18-25 ans touchés, contre 14,6 % des 40-44 ans, ou encore 5,5 % des 70-74 ans. Quel est le problème ? « Être mal inscrit sur les listes électorales est un facteur majeur d’abstention, les citoyens concernés ont trois fois plus de chance d’être abstentionnistes constants », répond Céline Braconnier. Et en matière d’abstention, les européennes atteignent déjà des sommets avec 49,88 % en 2019 (sans compter les non-inscrits donc). Or « plus l’abstention va être forte à une élection, plus l’électorat se resserrera sur les catégories sociales encore arrimées au vote, et celles-ci sont d’abord et avant tout les plus anciennes et les plus riches », rappelle le sociologue Vincent Tiberj. Soit un électorat davantage favorable à la droite… Et attention à ne pas finir non-inscrit sans le savoir, comme c’est arrivé à beaucoup des près de 227 000 électeurs radiés des listes à l’initiative de leur commune avant la présidentielle 2022. Vous pouvez vérifier sur service-public.fr, et – non-inscrit ou mal-inscrit – y remédier en ligne jusqu’au 1er mai (jusqu’au 30 mai en mairie dans certains cas particuliers). source: L’humatinale |
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