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Depuis 1970, les populations mondiales de vertébrés sauvages ont décliné de 73%, selon le rapport Planète Vivante du WWF, publié début octobre. Les enjeux sont immenses tandis que la COP16 s’achève à Cali après deux semaines de négociations.

Quel bilan dresser ?

La COP16 s’inscrit dans la continuité de la COP15 qui a permis la définition d’un cadre mondial pour la biodiversité et l’adoption de 23 cibles ambitieuses : protection à hauteur de 30% des espaces terrestres et marins, restauration de 30% des espaces dégradés d’ici à 2030, prévention et réduction des Espèces Exotiques Envahissantes (EEE), réduction des pollutions… objectifs que nous partageons.

La COP permet de sensibiliser opinion publique et gouvernements à la protection de la biodiversité. Certains sujets ont avancé et sont à saluer. Trois enjeux majeurs ont été discutés durant ces deux semaines :
•⁠ ⁠définition d’un cadre de suivi et d’indicateurs communs,
•⁠ ⁠accords sur les mécanismes de partage des bénéfices liés à l’utilisation des ressources génétiques et mobilisation de financements.
•⁠ ⁠Manque de volontarisme politique patent !

En effet, à Cali, seuls 35 États sur 195 ont présenté leur Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB). Préoccupant !

Au-delà des belles paroles des dirigeants politiques, les actes se font attendre : le Fonds mondial pour la biodiversité qui devait atteindre 1 milliard de dollars en réponse aux demandes des pays les moins développés n’est aujourd’hui que de 400 millions de dollars. Et le blocage persiste sur le partage des bénéfices liés à l’utilisation des ressources génétiques. Quant il faut mettre la main au portefeuille, on voit la difficulté des grands de ce monde à concrétiser !


En France, le budget 2025 du gouvernement prévoit une importante baisse des crédits alloués à la biodiversité. Ce sont 137 millions d’euros pour la mise en œuvre de la SNB 2030 qui seront amputés, soit la moitié du budget ! Si aucune modification de budget n’est faite, la SNB 2030 suivrait une trajectoire similaire aux précédentes qui ont échoué à infléchir l’effondrement de la biodiversité.

Pour financer cette SNB, le PCF revendique une baisse des subventions publiques des activités impactant négativement la biodiversité. L’IGEDD (Inspection générale de
l’environnement et du développement durable) dans son rapport de 2022, chiffre qu’une baisse de 4,6% des subventions dommageables d’ici à 2027 permettrait de tenir les objectifs établis par la stratégie.

Nous avons besoin d’une planification urgente pour la biodiversité et de changements transformateurs pour les décennies à venir.

 

Paris, le 1er novembre 2024

Parti communiste français

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