
En réaction à la décision du Gouvernement d’abandonner la généralisation des deux heures supplémentaires de sport au collège, Nicolas Bonnet Oulaldj, adjoint à la Maire de Paris, délégué au sport dans le 12ème arrondissement et animateur de la commission sports du PCF, exprime sa profonde déception et son désaccord face à ce qui constitue une régression majeure pour l’éducation et la santé des jeunes générations.
Un héritage fragilisé : une promesse trahie
Il y a un an à peine, le président de la République annonçait une ambition forte : faire des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 un tremplin pour bâtir une véritable nation sportive. Cette promesse, pourtant saluée par tous, est aujourd’hui trahie par une décision incompréhensible. Comment justifier que l’élan des Jeux, censé inspirer des millions de jeunes, soit brisé par l’abandon de cette mesure structurante ?
Le sport à l’école, un pilier essentiel de l’égalité
Pour Nicolas Bonnet Oulaldj, cette annonce porte un coup à l’égalité des chances et à l’accès à une pratique sportive de qualité pour tous les élèves. Alors que les inégalités d’accès aux activités sportives se creusent, particulièrement dans les quartiers populaires, le sport scolaire représente un levier indispensable pour garantir un accès universel à cette pratique.
Quatre propositions pour un véritable héritage des Jeux :
Nicolas Bonnet Oulaldj met l’accent sur quatre mesures visant à réinvestir de manière significative le sport à différents niveaux.
- Doubler immédiatement les crédits alloués au sport dans le budget de l’Etat pour atteindre 1% de ce budget, soit 3 milliards d’euros par an. Cette augmentation de moyens est indispensable pour donner aux clubs la capacité de répondre à l’essor de demande entraîné par la réussite et l’engouement des Jeux.
- Mettre en place un plan d’urgence pour les équipements sportifs dégradés ou insuffisants, particulièrement dans les quartiers populaires et les zones rurales. L’objectif est de garantir un accès équitable aux infrastructures sportives, partout en France.
- Proposer un dispositif d’aide à l’inscription en club sportif, avec une prise en charge de 50 % de la cotisation en fonction de critères sociaux, afin de rendre le sport accessible au plus grand nombre.
- Faire de l’éducation physique et sportive une priorité à l’école. Cela implique notamment le respect strict des 3 à 5 heures d’EPS par semaine à l’école, comme prévu par la loi, mais souvent non appliqué. Il est également nécessaire de doubler les recrutements de professeurs d’EPS pour garantir cette exigence et pour répondre aux besoins croissants des établissements scolaires.
Outre ces grands axes, le développement du sport dans l’Histoire a toujours été étroitement lié à la conquête du temps libre. C’est pourquoi il est indispensable d’abroger la réforme des retraites et de mener une vraie réflexion sur la réduction du temps de travail. Le retour de la retraite à 60 ans et un meilleur partage du temps de travail à travers la semaine de 32 heures, sont des mesures indispensables pour atteindre cet objectif.
Un appel à l’État : respecter l’héritage des Jeux
Nicolas Bonnet Oulaldj appelle le Gouvernement à reconsidérer sa position et à renouer avec l’ambition affichée en 2023. « Les Jeux Olympiques de Paris 2024 étaient une promesse : celle de léguer aux générations futures un héritage durable, fait de progrès, de santé et d’égalité. Revenir sur cet engagement, c’est tourner le dos à cette promesse et fragiliser l’avenir de notre jeunesse. »
Le sport n’est pas un luxe, mais un droit pour tous et un moteur de cohésion sociale. L’heure est à l’action pour préserver cet héritage et garantir que les valeurs portées par les Jeux de Paris 2024 continuent de rayonner.
Paris, le 15 novembre 2024
Commission Sports du PCF