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Nous sommes femmes et féministes, engagées dans la campagne de rassemblement pour les élections européennes avec Léon Deffontaines, le PCF, GRS, L’Engagement, des syndicalistes et des militant es de mouvements écologistes, enfantistes et féministes.

Pourquoi ? Parce que nous sommes en colère. Nous sommes touchées par l’inflation, les bas salaires, les retraites et pensions de misères. Les inégalités salariales et professionnelles persistent en France comme en Europe, générant des conséquences graves et concrètes sur nos vies et nos droits sociaux. En France, avec 25 % de salaire en moins et des pensions inférieures de 40 %, nous subissons de plein fouet l’inflation, les augmentations injustes des factures d’électricité et des franchises médicales. Majoritaires dans les métiers du soin et du lien pourtant reconnus comme essentiels, nous ne récoltons que le mépris des orga- nisations patronales et du gouvernement qui, main dans la main, refu- sent d’indexer les salaires sur l’inflation et organisent l’expansion dangereuse de la précarité.

Au sein de l’Union européenne, nos salaires sont en moyenne inférieurs de 12,7 %. Nous sommes 66 % à occuper un emploi contre 77 % des hommes. Pourtant plus diplômées, nous sommes présentes seulement dans 1/3 des postes d’encadrement.

Nous produisons des richesses, nous sommes indispensables à la société, dans les services publics où nous sommes majoritaires, dans l’aide aux personnes, dans le soin et l’enseignement, mais aussi dans les commerces. Pourquoi cette précarité des femmes, alors que l’Europe est riche grâce à nous !

Nous sommes en colère mais pas résignées. Nous voulons reprendre la main en Europe. Nous vivons dans un grand moment de bascule, la société peut continuer une transition féministe pour toutes les femmes, s’engageant dans la révolution #metoo ou basculer vers un recul pro- fond des droits, où règnent l’austérité, la précarité, l’extrême droite et les extrémismes religieux.

Nous savons qu’il faut lutter. Nous voulons une gauche claire, porteuse d’une ambition pour l’émancipation de toutes les femmes.
C’est pourquoi nous nous engageons avec des propositions concrètes : Nous alignerons vers le haut les droits des femmes en Europe en nous inspirant des États membres les plus avancés. Nous portons l’exigence de la clause de l’Européenne la plus favorisée, pour la lutte contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité professionnelle et salariale, pour une politique familiale féministe… au cœur du projet européen, en l’élargissant à l’ensemble des questions sociales et démocratiques (protection sociale, retraites, salaires et droits des travailleuses).

Le développement des services publics est une condition nécessaire d’une politique féministe. Petite enfance, éducation, aide aux personnes âgées…, libérons le temps des femmes, avec un investissement massif pour des services publics de qualité ! Dans le même temps, garantissons aux agentes de meilleures rémunérations, une sécurité et une revalorisation de leurs métiers

«Á travail de valeur égal, salaire égal». Nous exigeons que les crédits de la Banque centrale européenne soient conditionnés à l’égalité femmes-hommes et à un rattrapage en cas de manquements constatés. Nous exigeons l’abrogation de la loi retraite, la revalorisation des métiers dits féminisés, des mesures correctives contre les inégalités de pensions et des mesure immédiates pour l’égalité salariale.

Nous voulons porter le droit à un travail émancipateur, à temps complet et bien rémunéré. Nous mettrons en place une politique de mixité des métiers avec la revalorisation de tous les métiers et secteurs féminisés, la mise en place d’une réelle mixité dans les emplois, l’abolition de la division sexuelle dans les filières scolaires et universitaires, sous l’égide d’un observatoire européen d’évaluation de l’égalité.

Nous refusons la mise en concurrence, et les droits des travailleuses tirées vers le bas. Nous sommes solidaires de toutes les femmes, c’est pourquoi nous exigeons l’abrogation de la loi immigration, la régulari- sation de toutes les travailleuses dites sans papiers, un accueil digne pour toutes les migrantes et des moyens financiers pour mener des politiques publiques en faveur de l’emploi, d’accès à l’éducation, à la santé, à la mobilité, au logement. La conquête des droits des femmes implique nécessairement une culture de la paix contre toute logique d’exploitation et de domination. Nous voulons conquérir de nouveaux droits pour les femmes à l’opposé des reculs portés par les extrêmes droites et extrémistes religieux sur tous les continents.

Nous portons également des campagnes sur la répartition des tâches domestiques pour concilier vies familiale et professionnelle. La nécessité d’informer sur les droits et les libertés syndicales et des campagnes contre le sexisme avec des politiques continues de l’UE.

Nous mènerons un combat coordonné, déterminé et sans relâche contre tous ceux qui, ici et à Bruxelles, démantèlent nos services publics alors qu’ils sont un outil indispensable pour l’accès à l’emploi, à la santé, à l’éducation, pour notre émancipation et l’indépendance économique des femmes.

Contre la mise en concurrence effrénée des populations, des services publics, des salariées et des salariés, contre l’augmentation des budgets militaires au détriment des budgets sociaux, nous femmes engagées dans nos organisations politiques, syndicales et féministes, serons pré- sentes dans les mobilisations ce 8 mars pour exiger des mesures immédiates et ambitieuses.

Faire avancer les droits des femmes c’est faire avancer les droits de tous et construire des sociétés justes et démocratiques. Avec toutes les élues européennes de la gauche progressiste, nous nous constituerons en force motrice et déterminée afin d’engager une transformation profonde pour une Europe de coopération, de paix, d’égalité et de justice sociale.

 Source : Site du PCF

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