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Face aux faits de violences entre mineurs, pointés du doigt par Gabriel Attal jeudi, les Jeunes communistes proposent au premier ministre un plan concret pour prendre le problème à la racine. Margot Bonnéry

« Les Jeunes communistes « répondent à Gabriel Attal »». Avec une campagne sur ses réseaux sociaux, le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) a tenu à adresser ses propositions au premier ministre qui, ce jeudi 18 avril à Viry-Châtillon (Essonne) a présenté diverses mesures contre les violences, en mettant l’accent un retour à l’autorité et à la sanction.

« La droite dit qu’il est uniquement question d’autorité, et une partie de la gauche pense qu’il suffit de recruter plus de profs. Tous se trompent », clame Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF.

« Un jeune délinquant est un mineur en danger, affirme Assan Lakehoul. Il faut créer du lien avec ces élèves et prévenir les situations de violence. »

En premier lieu, la priorité pour le mouvement est de garantir à chaque jeune un accompagnement social à la hauteur. « Un jeune délinquant est un mineur en danger, affirme Assan Lakehoul. Il faut créer du lien avec ces élèves et prévenir les situations de violence. » Mais comment y parvenir si les services d’aide sociale à l’enfance (ASE) n’ont pas les moyens suffisants ? Leurs personnels « travaillent sur plusieurs établissements et la médecine scolaire est dans un état déplorable, il faut agir », appuie le jeune dirigeant. Le MJCF plaide ainsi pour augmenter les recrutements de travailleurs sociaux de l’ASE, mais aussi d’assistants d’éducation, « pour créer du lien avec les élèves et prévenir les situations de violence », ou encore de psychologues et d’assistants sociaux au sein des établissements scolaires.

Dénonçant les rixes dues au trafic de drogue qui ont récemment fait l’actualité, la JC réclame « des moyens à la hauteur pour démanteler les réseaux internationaux de drogue en s’attaquant aux têtes des réseaux », quand Gérald Darmanin se concentre sur l’autre bout de la chaîne avec son opération place nette.

Par ailleurs, Assan Lakehoul regrette que « les responsables politiques parlent peu des violences sexistes et sexuelles » que subissent en majeure partie les femmes. En référence à la tribune de Fabien Rousselpubliée dans Libération ce vendredi 19 avril, il exige une véritable éducation sur la vie sexuelle et affective afin de limiter ces drames.

Le responsable des Jeunes communistes insiste également sur le retour du communautarisme et du religieux dans la société. « La religion divise dans l’espace public. Je pense notamment à la recrudescence des baptêmes chez les 18-24 ans et aux comptes de bonnes-soeurs ou d’Imam sur les réseaux sociaux qui prônent des valeurs moralistes et rétrogrades », constate le secrétaire général qui dénonce la présence de « Certains comptes ouvertement homophobes, qui parlent de la place de la femme de la société ou de comment réagir face des amis athées… » En invitant à l’intolérance, ces comptes entretiennent la violence, le repli sur soi et le communautarisme, explique Assan Lakehoul.

Aucune mesure choc isolée ne réglera le problème. Pour agir sérieusement face aux affaires de violence impliquant des mineurs, le plan de la JC se veut global. « Il faut agir sur tous les terrains pour être efficace. »

 

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