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Comme depuis des jours, les Libanais s’éveillent après une nouvelle nuit d’angoisse passée sous les frappes israéliennes qui, pour la première fois, ont touché le cœur de Beyrouth. Plus de 700 morts, dont de nombreux civils, et près d’un million de réfugiés sont déjà recensés alors que c’est toute la région qui pourrait basculer dans une « guerre totale » après l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi. Un pas supplémentaire dans un engrenage destructeur franchi en toute impunité par le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son gouvernement d’extrême droite.

Pour l’heure l’Iran joue la prudence, mais pour combien de temps l’escalade infernale pourra-t-elle être évitée ? Si la France prône le retour à la voie diplomatique et envoie au Liban son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, les appels au cessez-le-feu lancés de pair avec les États-Unis sont ignorés faute d’une véritable pression et d’éventuelles sanctions. Pire, au moment même où le président Joe Biden plaidait la trêve à l’ONU, une nouvelle aide militaire américaine de plus de 8 milliards de dollars était délivrée à Israël. Un double jeu qui alimente le désastre.

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